Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires, quittent la CEDEAO
TLDR
- Le Niger, le Mali et le Burkina Faso se retirent de la CEDEAO en raison de leur mécontentement à l'égard des sanctions imposées en réponse aux récents coups d'État dans leurs pays respectifs.
- Les dirigeants de ces pays du Sahel critiquent le bloc régional, invoquant l'incapacité de l'organisation à leur apporter un soutien adéquat dans leur lutte contre le terrorisme et l'insécurité.
- Ce départ marque une rupture dans les relations de longue date entre les États d'Afrique de l'Ouest dirigés par la junte et la communauté économique régionale.
Dans une déclaration commune diffusée à la télévision nationale nigérienne, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé dimanche leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Les dirigeants de ces pays du Sahel ont critiqué le bloc régional, estimant que leur départ était une "décision souveraine" due au mécontentement suscité par les sanctions imposées par la CEDEAO en réponse aux récents coups d'État dans leurs pays respectifs.
La déclaration exprime la déception du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui déplorent la divergence de la CEDEAO par rapport aux idéaux énoncés par ses pères fondateurs et à l'esprit du panafricanisme après 49 ans d'association.
Le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte nigérienne, a notamment souligné l'incapacité de l'organisation à apporter un soutien adéquat aux États dans leur lutte contre le terrorisme et l'insécurité. Ce départ marque une rupture dans les relations de longue date entre les États d'Afrique de l'Ouest dirigés par la junte et la communauté économique régionale.
Points clés à retenir
Face aux défis de la violence djihadiste et de la pauvreté généralisée, les administrations du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont connu des relations tendues avec la CEDEAO, en particulier à la suite des coups d'État au Niger en juillet dernier, au Burkina Faso en 2022 et au Mali en 2020. En conséquence, ces trois pays ont été suspendus de la CEDEAO, le Niger et le Mali étant soumis à des sanctions importantes. Au cours des derniers mois, ces régimes, aux prises avec des pressions internes et régionales, ont renforcé leurs positions et formé une "Alliance des États du Sahel". Pour compliquer la situation, le retrait de la présence militaire française au Sahel, une région qui s'étend sur le désert du Sahara en Afrique, a suscité des craintes quant à la propagation potentielle des conflits vers le sud. Cette évolution a suscité des inquiétudes, en particulier dans les États du golfe de Guinée tels que le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d'Ivoire, qui sont désormais confrontés à des risques accrus liés à la déstabilisation de la région du Sahel. La confluence de ces facteurs souligne les défis complexes et interconnectés auxquels est confrontée l'Afrique de l'Ouest.






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