L'inflation annuelle en Égypte atteint 16,5 % en mai en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et des services publics

TLDR
- Le taux d'inflation global annuel de l'Égypte a atteint 16,5 % en mai, contre 13,5 % en avril.
- Cette hausse est principalement due à une augmentation de 11,2 % des prix des aliments et des boissons en glissement annuel.
- L'Égypte reste confrontée à des pressions inflationnistes malgré les récentes mesures de politique monétaire, notamment les hausses de taux d'intérêt.
Le taux d'inflation global annuel de l'Égypte a atteint 16,5 % en mai, contre 13,5 % en avril, selon les données publiées par l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) le 4 juin.
Cette augmentation est principalement due à une hausse de 11,2 % en glissement annuel des prix des aliments et des boissons. Dans cette catégorie, les prix des céréales et du pain ont augmenté de 16 %, tandis que ceux du poisson et des fruits de mer ont progressé de 10,3 %. Les prix des boissons alcoolisées et du tabac ont également augmenté de 15,6 % par rapport à mai 2024.
La catégorie du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des carburants a connu une augmentation de 19,3 % en glissement annuel, reflétant l'impact de la hausse des coûts des services publics et de l'énergie sur les ménages. Sur une base mensuelle, l'inflation a augmenté de 1,8 % en mai, l'indice des prix à la consommation (IPC) atteignant 258,4 points.
Points clés à retenir
L'Égypte continue d'être confrontée à des pressions inflationnistes malgré les récentes mesures de politique monétaire, notamment les hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale visant à freiner la croissance des prix et à stabiliser la livre égyptienne. Les derniers chiffres de l'inflation mettent en évidence la persistance des problèmes liés au coût de la vie, en particulier dans des catégories essentielles telles que l'alimentation et le logement. La dépendance de l'Égypte à l'égard des importations de denrées alimentaires l'expose aux variations des prix mondiaux des produits de base et aux fluctuations monétaires, en particulier dans un contexte de tensions géopolitiques et de perturbations logistiques dans la mer Rouge. Le gouvernement a pris des mesures pour atténuer l'inflation en augmentant les subventions, en contrôlant les importations et en intervenant sur le marché des changes. Cependant, l'accord avec le FMI exigeant des réformes fiscales et une flexibilité monétaire, les risques inflationnistes pourraient persister. La hausse des prix des services publics reflète également les ajustements des tarifs de l'énergie contrôlés par l'État, dans le cadre d'un effort plus large de réduction des déficits budgétaires. Ces mesures, bien que nécessaires d'un point de vue fiscal, continuent de peser sur les budgets des ménages. Les économistes s'attendent à ce que l'inflation reste élevée à court terme avant de s'atténuer progressivement vers la fin de l'année, en fonction des mouvements des taux de change, des tendances mondiales des produits de base et de la résilience de la chaîne d'approvisionnement nationale.






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