Le financement des startups africaines de commerce électronique par les investisseurs a chuté de 47 % au premier trimestre 2025

TLDR
- Le financement des startups africaines de commerce électronique par les investisseurs a fortement diminué au premier trimestre 2025, chutant de 47,2 % en glissement annuel pour atteindre 11,3 millions de dollars.
- Cette baisse reflète le resserrement des marchés privés et la prudence croissante des investisseurs, qui s'inquiètent de la concurrence, de la faiblesse de l'économie des unités et du ralentissement de la croissance
- Aucun tour de table n'a été enregistré au cours du trimestre, contre 3 millions de dollars levés au premier trimestre 2024 par des startups comme Badili et Dawa Mkononi
Le financement des investisseurs dans les startups africaines de commerce électronique a fortement diminué au premier trimestre 2025, chutant de 47,2 % en glissement annuel pour atteindre 11,3 millions de dollars, selon les données d'Africa : The Big Deal. Le secteur a levé 21,4 millions de dollars au cours de la même période en 2024.
Cette baisse reflète le resserrement des marchés privés et la prudence croissante des investisseurs face aux inquiétudes concernant la concurrence, la faiblesse des économies unitaires et le ralentissement de la croissance. Aucun tour d'amorçage n'a été enregistré au cours du trimestre, contre 3 millions de dollars levés au premier trimestre 2024 par des startups comme Badili et Dawa Mkononi.
Malgré le ralentissement, quelques transactions notables ont été conclues. Taager, basé en Égypte, a levé 6,8 millions de dollars lors d'un tour de table de pré-série B mené par Breyer Capital, tandis que Kapu, au Kenya, a obtenu 2 millions de dollars de financement de pré-série A de la part de Base Capital.
Les startups du commerce électronique sont confrontées à des vents contraires, notamment l'augmentation des coûts d'acquisition des clients et la domination d'acteurs établis tels que Jumia, Zando et Konga. Ces défis semblent avoir déplacé l'intérêt des investisseurs vers des secteurs offrant des voies plus rapides vers la rentabilité.
Points clés à retenir
La baisse du financement du commerce électronique suggère un rééquilibrage des capitaux vers des secteurs aux rendements plus prévisibles. Alors que le marché africain du commerce électronique était évalué à 317 milliards de dollars en 2024 et devrait dépasser les 1 000 milliards de dollars d'ici 2033, le chemin de la rentabilité reste incertain pour les acteurs en phase de démarrage. Les investisseurs privilégient de plus en plus les modèles d'entreprise présentant une économie unitaire plus solide et des taux d'épuisement plus faibles. La concurrence croissante, les inefficacités logistiques et le taux d'attrition des clients rendent l'expansion difficile pour les petites plateformes. En conséquence, l'attention des investisseurs pourrait se tourner vers les secteurs de la fintech, du SaaS et des technologies climatiques, perçus comme plus résistants aux pressions macroéconomiques. Toutefois, les fondamentaux à long terme du commerce électronique restent solides, grâce à l'augmentation de l'accès à l'internet, aux paiements mobiles et à la croissance de la base de consommateurs numériques. La baisse des financements pourrait représenter une correction temporaire plutôt qu'un recul permanent, les acteurs du commerce électronique plus importants et plus éprouvés étant susceptibles de dominer les flux de financement à court terme.






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