L'économie kényane croît au rythme le plus lent depuis 2020

TLDR
- L'économie kényane devrait croître de 5,4 % en 2025, après un ralentissement qui a vu le PIB augmenter de seulement 4,7 % en 2024.
- Le Bureau national des statistiques du Kenya a attribué le ralentissement de 2024 à des conditions budgétaires strictes, à des taux d'intérêt élevés, aux manifestations de juin 2024 et à des conditions météorologiques extrêmes.
- L'agriculture a progressé de 4,6 %, les services financiers de 7,6 %, l'immobilier de 5,3 % et l'information et la communication de 7,0 %.
L'économie kényane devrait croître de 5,4 % en 2025, après un ralentissement qui a vu le PIB augmenter de seulement 4,7 % en 2024, le taux le plus faible depuis la contraction COVID-19 de 2020, a déclaré le ministre des Finances John Mbadi lors d'un point de presse à Nairobi.
L'étude économique 2025 du Bureau national des statistiques du Kenya (KNBS) a attribué le ralentissement de 2024 à des conditions fiscales strictes, à des taux d'intérêt élevés, aux manifestations de juin 2024 et à des événements météorologiques extrêmes. M. Mbadi a déclaré que la baisse des taux d'intérêt cette année soutiendra l'activité économique et renforcera la confiance des investisseurs.
Malgré les difficultés, des secteurs clés ont enregistré une croissance positive en 2024. L'agriculture a progressé de 4,6 %, les services financiers de 7,6 %, l'immobilier de 5,3 % et l'information et la communication de 7,0 %. L'administration publique et les services de restauration ont connu un fort rebond, augmentant respectivement de 8,2 % et de 25,7 %. Cependant, les secteurs de la construction et de l'exploitation minière se sont contractés de 0,7 % et de 9,2 % en raison de la baisse de la demande et de la production minière.
Key Takeaways
L'économie kényane a fait preuve de résilience en 2024 malgré les vents contraires mondiaux et locaux, notamment le resserrement des politiques et les troubles politiques. Bien que la croissance ait chuté, les prévisions récentes suggèrent une reprise en 2025, soutenue par l'assouplissement de la politique monétaire et l'amélioration des fondamentaux macroéconomiques. Le Fonds monétaire international prévoit une croissance du PIB de 4,8 % en 2025, ce qui est légèrement inférieur à la prévision de 5,4 % du gouvernement, mais représente tout de même une augmentation notable par rapport au rythme de 2024. Ces prévisions reflètent les attentes d'une demande intérieure plus forte, d'une augmentation des investissements et d'un nouvel élan des réformes fiscales visant à réduire les déficits et à stabiliser la dette. La Banque centrale du Kenya a commencé à réduire ses taux au début de 2025 après que les pressions inflationnistes se soient atténuées, ce qui a contribué à débloquer le crédit pour les entreprises et les ménages. Le sentiment des investisseurs s'améliore également, les réformes du Trésor, la numérisation des systèmes fiscaux et les investissements dans le secteur de l'énergie contribuant à renforcer la confiance. Toutefois, des risques subsistent. Les chocs climatiques, les coûts du service de la dette et les pressions politiques pourraient compromettre les efforts de redressement. Des réformes structurelles soutenues et une meilleure exécution des dépenses publiques seront essentielles pour maintenir l'élan de la plus grande économie d'Afrique de l'Est.






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