L'inflation au Ghana diminue pour le cinquième mois consécutif à 21,2 % en avril

TLDR
- L'inflation au Ghana a ralenti à 21,2% en avril 2025, son niveau le plus bas depuis huit mois, le renforcement du cedi ayant contribué à réduire le coût des importations.
- Le taux d'inflation en glissement annuel est passé de 22,4 % en mars, marquant ainsi le cinquième mois consécutif de désinflation.
- Le cedi ghanéen a été l'une des monnaies les plus performantes au monde en 2025, se renforçant par rapport au dollar.
L'inflation au Ghana a ralenti à 21,2% en avril 2025, son niveau le plus bas en huit mois, car le renforcement du cedi a contribué à réduire le coût des importations, selon le statisticien du gouvernement Alhassan Iddrisu.
Le taux d'inflation en glissement annuel est passé de 22,4 % en mars, marquant le cinquième mois consécutif de désinflation. Sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8 %. Les catégories alimentaires et non alimentaires ont contribué à cette baisse. L'inflation alimentaire est tombée à 25,0 % contre 26,5 % le mois précédent, tandis que l'inflation non alimentaire a ralenti à 17,9 % contre 18,7 %.
Le cedi ghanéen a été l'une des monnaies les plus performantes au monde en 2025, se renforçant par rapport au dollar et contribuant à atténuer les pressions sur les prix liées aux importations dans un pays fortement tributaire des produits étrangers.
Points clés à retenir
Les politiques monétaire et de change du Ghana montrent des signes précoces d'efficacité. L'appréciation du cedi en 2025 a contribué à réduire la pression inflationniste en diminuant le coût des biens importés, en particulier les denrées alimentaires et le carburant. Cette évolution fait suite à la politique monétaire rigoureuse mise en œuvre par la Banque du Ghana à la fin de 2023 et en 2024, qui comprenait des hausses agressives des taux d'intérêt afin de stabiliser les prix. La modération de l'inflation alimentaire et non alimentaire est un signal positif pour les consommateurs et les entreprises. Elle offre également à la banque centrale une marge de manœuvre pour envisager un assouplissement des taux si la tendance se poursuit, ce qui pourrait stimuler le crédit et la croissance. Toutefois, des risques subsistent, notamment la volatilité potentielle des devises, les fluctuations des prix mondiaux des produits de base et les dérapages budgétaires avant le cycle électoral de 2026. Le gouvernement ghanéen vise à ramener l'inflation dans sa fourchette cible à moyen terme de 6 % à 10 %, même si cela reste un objectif à plus long terme. Le récent ralentissement indique des progrès, mais souligne la nécessité de maintenir la discipline macroéconomique pour consolider les acquis.






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