La Bourse du Zimbabwe demande des éclaircissements sur les règles de déclaration des ZiG

TLDR
- L'autorité de régulation des marchés consulte la banque centrale sur de nouvelles règles imposant aux entreprises de présenter leurs états financiers dans la monnaie nationale adossée à l'or.
- Le gouverneur de la banque centrale, John Mushayavanhu, a ordonné aux sociétés cotées en bourse d'adopter ZiG pour l'établissement de leurs rapports financiers "avec effet immédiat", y compris pour les états financiers vérifiés de 2024.
- Les entreprises cotées en bourse sont autorisées à établir leurs rapports en dollars depuis 2023 en raison de la domination du dollar zimbabwéen et de l'effondrement de cette monnaie.
La commission des opérations de bourse du Zimbabwe consulte la banque centrale sur de nouvelles règles imposant aux entreprises de présenter leurs états financiers dans la monnaie nationale, le ZiG, qui est adossée à l'or. Cette mesure pourrait contraindre les entreprises à adopter une comptabilité hyperinflationniste et à augmenter leurs coûts.
Le directeur général de la Bourse du Zimbabwe, Justin Bgoni, a déclaré lundi que le régulateur était en pourparlers avec les autorités au sujet de cette directive. Au début du mois, le gouverneur de la Banque centrale, John Mushayavanhu, a ordonné aux sociétés cotées en bourse d'adopter le ZiG pour leurs rapports financiers "avec effet immédiat", y compris pour les états financiers vérifiés de 2024. Cette monnaie représente 30 % des transactions, le reste étant libellé en dollars américains.
Les entreprises cotées en bourse sont autorisées à établir leurs rapports financiers en dollars depuis 2023, en raison de la prédominance de cette monnaie et de l'effondrement du dollar zimbabwéen. Nombre d'entre elles, dont Delta Corp, ont changé de monnaie. FBC Holdings a averti que cette politique pourrait entraîner "des complexités comptables, des risques d'inflation, des préoccupations des investisseurs et des défis réglementaires".
Points clés à retenir
Le ZiG est la sixième monnaie du Zimbabwe depuis 2009. Elle a perdu 95 % de sa valeur depuis son lancement, ce qui a incité les autorités à la dévaluer en septembre. Les conditions économiques ont conduit les cabinets comptables internationaux Deloitte et PwC à quitter le pays. Les entreprises opérant au Zimbabwe peuvent être confrontées à des coûts plus élevés et à des contraintes de conformité si elles sont tenues de présenter leurs rapports en ZiG. L'instabilité monétaire fréquente a rendu difficile la planification financière à long terme. Les entreprises qui dépendent des transactions en dollars américains pourraient avoir du mal à refléter leurs performances réelles en termes de ZiG. Les entreprises pourraient également reconsidérer leurs activités au Zimbabwe en raison de l'incertitude politique. Les investisseurs ont déjà réagi avec prudence au ZiG, compte tenu de sa forte dépréciation depuis son lancement. Le marché attend plus de clarté de la part des régulateurs, mais les entreprises demandent instamment un modèle hybride leur permettant de choisir leur monnaie de référence afin de maintenir la stabilité financière et la transparence.






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