La Côte d'Ivoire relève le prix du cacao à la production dans un contexte de perspectives serrées pour la mi-récolte

TLDR
- La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a augmenté le prix à la production de sa récolte intermédiaire d'avril à septembre à 2 200 francs CFA (3,62 dollars) par kilogramme, soit 3 620 dollars par tonne.
- La hausse des prix intervient alors que l'on s'attend à une récolte intermédiaire moins importante en raison des vents secs de l'Harmattan, qui ont nui à la floraison et à la santé des arbres.
- Le mécanisme de fixation des prix utilisé par la Côte d'Ivoire et le Ghana voisin fait l'objet d'un examen minutieux pour avoir limité les revenus des agriculteurs au cours d'une reprise mondiale record.
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a augmenté le prix à la production pour sa récolte intermédiaire d'avril à septembre à 2 200 francs CFA (3,62 dollars) le kilogramme, soit 3 620 dollars la tonne, contre 1 800 francs CFA pour la récolte principale qui vient de s'achever, a déclaré le ministre de l'agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani à Abidjan.
La hausse des prix intervient alors que l'on s'attend à une récolte intermédiaire moins importante en raison des vents secs de l'Harmattan, qui ont nui à la floraison et à la santé des arbres. Le taux ajusté, bien que représentant une amélioration, reste bien en dessous des prix du marché mondial, qui ont atteint 8 450 dollars la tonne la semaine dernière et restent proches de leurs plus hauts niveaux historiques.
Le mécanisme de fixation des prix utilisé par la Côte d'Ivoire et le Ghana voisin fait l'objet d'un examen minutieux pour avoir limité les revenus des agriculteurs au cours d'une reprise mondiale record. Les deux pays ont renforcé les mesures visant à réduire la contrebande transfrontalière vers les marchés du Liberia, de la Guinée et du Togo, où les agriculteurs obtiennent souvent des prix plus élevés. La récolte intermédiaire de la Côte d'Ivoire est principalement allouée aux broyeurs locaux pour soutenir la transformation nationale. Les pluies des prochaines semaines pourraient permettre de sauver la dernière partie de la récolte.
Key Takeaways
L'augmentation des prix à la mi-campagne en Côte d'Ivoire reflète à la fois la pression croissante du marché et les efforts du gouvernement pour endiguer le mécontentement des agriculteurs et la contrebande. Malgré cette hausse, les prix à la production restent inférieurs à la moitié des prix internationaux, ce qui met en évidence le décalage entre la demande mondiale et les revenus locaux. Des années de faible rémunération des agriculteurs ont découragé les investissements dans les plantations, contribuant à la baisse des rendements et à l'aggravation de la pénurie d'approvisionnement. La Côte d'Ivoire et le Ghana fournissent à eux deux près de 60 % du cacao mondial, ce qui fait que les chocs météorologiques et les changements de politique sur ces marchés sont déterminants pour la dynamique des prix. L'impact de l'Harmattan a déjà réduit les perspectives de récolte à mi-parcours, et bien que les pluies puissent augmenter les rendements plus tard dans la saison, l'offre restreinte continue de soutenir les prix à terme. La transformation intérieure reste une priorité stratégique, les fèves de la mi-campagne étant largement réservées aux broyeurs locaux. Toutefois, les prix mondiaux du cacao étant toujours proches de sommets historiques, les gouvernements sont de plus en plus pressés de réformer les systèmes de fixation des prix et de soutenir la viabilité à long terme du secteur.






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