Le Cameroun se fixe comme objectif d'achever la phase II de l'autoroute Yaoundé-Douala en 2028

TLDR
- Le Cameroun a prévu un budget de 1 072 milliards de FCFA (899 millions de dollars) pour la deuxième phase de l'autoroute Yaoundé-Douala.
- Le financement proviendra d'une structure multilatérale, comprenant des contributions de la Standard Chartered Bank et de l'EximBank chinoise.
- La phase I a coûté 350 milliards de FCFA après de multiples amendements et huit ans de travaux. Seuls 5 km de terrain ont été libérés pour les 32 km de la phase II.
Le Cameroun a prévu un budget de 1 072 milliards de FCFA (899 millions de dollars) pour la deuxième phase de l'autoroute Yaoundé-Douala, qui couvrira 141 km de route principale et 40 km d'échangeurs, selon le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi. Les travaux devraient débuter au cours du second semestre 2025 et s'achever en 2028.
Le financement proviendra d'une structure multilatérale, comprenant des contributions de la Standard Chartered Bank et de la banque chinoise EximBank. L'accord pour les 40 premiers kilomètres est attendu pour août 2025. La deuxième phase fait suite aux retards de la première, qui a été lancée en 2014. Initialement estimée à 284 milliards de FCFA, la phase I a coûté 350 milliards de FCFA après de multiples amendements et huit ans de travaux. Seuls 5 km de terrains ont été libérés pour les 32 km de la phase II.
Les problèmes d'accès à la terre persistent. Le gouvernement attend un décret d'indemnisation pour le mois de juin et s'est engagé à une surveillance plus stricte. Les communautés locales exigent des compensations avant le début des travaux.
Points clés à retenir
L'autoroute Yaoundé-Douala est au cœur du projet camerounais d'amélioration des transports entre les régions du Centre et du Littoral, qui abritent la capitale et le principal port. Cependant, le projet illustre les problèmes plus généraux auxquels sont confrontés les projets d'infrastructure africains : dépassements de coûts, litiges fonciers et dépendance à l'égard des financements extérieurs. Le gouvernement cherche à débloquer des fonds par le biais de partenariats internationaux tout en gérant les résistances locales. Les retards d'indemnisation dans la phase I ont entraîné des problèmes d'accès qui persistent dans la phase II, malgré les nouvelles promesses d'un contrôle rigoureux des expropriations. La China First Highway Engineering Corporation (CFHEC), entrepreneur de la phase I, continue de se heurter à la résistance des communautés. Le Cameroun doit maintenant trouver un équilibre entre la confiance des investisseurs et l'acceptation locale, alors qu'il envisage des gains à long terme en termes d'efficacité commerciale et logistique. Avec un corridor de 180 km en jeu, le succès du projet pourrait influencer les futurs accords d'infrastructure public-privé en Afrique centrale.






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