Le changement de taxe ESOP au Kenya risque de saper le vivier de talents des startups

TLDR
- Le Kenya propose de supprimer un allègement fiscal important pour les plans d'actionnariat salarié (ESOP) des entreprises en phase de démarrage.
- Elle pourrait potentiellement affaiblir l'une des dernières mesures incitatives du pays pour attirer les talents technologiques.
- Les startups émettent souvent des actions au lieu de liquidités pour retenir les talents, en particulier dans un contexte de ralentissement du financement et d'augmentation des coûts opérationnels.
Le Kenya propose de supprimer un allégement fiscal important sur les plans d'actionnariat salarié (ESOP) pour les startups en phase de démarrage, ce qui pourrait affaiblir l'une des dernières mesures incitatives du pays pour attirer les talents technologiques. Selon le projet de loi de finances 2025, les salariés qui reçoivent des actions au lieu d'un salaire seraient imposés dans les 30 jours suivant l'attribution des actions, même si celles-ci sont illiquides ou incessibles.
Ce changement annule une disposition de la loi de finances 2023, qui autorisait un report d'imposition de cinq ans ou jusqu'à la sortie, la vente ou le départ de l'entreprise. La nouvelle proposition considérerait les rémunérations à base d'actions comme un revenu imposable immédiat, ce qui suscite des inquiétudes parmi les fondateurs et les investisseurs.
Les entreprises en phase de démarrage émettent souvent des actions au lieu de liquidités pour retenir les talents, en particulier dans un contexte de ralentissement du financement et d'augmentation des coûts opérationnels. L'imposition des actions avant toute liquidité pourrait rendre les offres d'actions moins attrayantes et inciter les travailleurs qualifiés à se tourner vers des employeurs traditionnels offrant des salaires plus prévisibles.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour élargir l'assiette fiscale dans un contexte d'endettement croissant et de baisse des recettes. Une taxe similaire avait été proposée en 2024, mais avait été abandonnée à la suite d'une réaction négative de l'opinion publique. Si elles sont mises en œuvre, les nouvelles règles pourraient inciter les startups à repenser ou à abandonner complètement les plans ESOP.
Key Takeaways
La proposition de taxer les options d'achat d'actions des salariés lors de leur attribution, et non lors de leur vente ou de leur liquidité, pourrait avoir des conséquences à long terme pour l'écosystème kenyan des start-ups. Les ESOP font partie des quelques outils dont disposent les entreprises en phase de démarrage pour attirer les talents lorsqu'elles ne peuvent pas se permettre d'offrir des salaires au taux du marché. La suppression du report d'impôt pourrait rendre l'attribution d'actions financièrement risquée pour les employés, en particulier dans un secteur où les sorties sont rares et les évaluations spéculatives. Ce changement peut non seulement affecter les décisions des salariés, mais aussi mettre les fondateurs dans une position difficile. Les startups peuvent être amenées à ajuster leurs structures de rémunération, à abandonner les incitations sous forme d'actions, ou à risquer de démoraliser leur personnel, incapable de payer des impôts sur des actions qu'il ne peut pas vendre. Au niveau mondial, les écosystèmes technologiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Inde et de certaines régions d'Europe ont reconnu l'importance d'une imposition différée ou d'un allègement fiscal sur les fonds propres des startups pour stimuler l'innovation. La proposition du Kenya va dans la direction opposée, en augmentant les taxes sur la valeur non liquidée, juste au moment où le pays tente de se positionner comme un centre numérique et de startups. Sans un revirement, le projet de loi pourrait avoir un effet dissuasif sur la création, l'embauche et la rétention des startups, freinant ainsi l'élan d'un marché déjà soumis à des contraintes de capitaux.






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