Le président Ruto propose des coupes budgétaires après les manifestations meurtrières au Kenya
TLDR
- Le président William Ruto réduit le budget 2024/2025 du Kenya de 177 milliards de KES en réponse aux nombreuses protestations contre les hausses d'impôts.
- De violentes manifestations, causant 39 morts, aboutissent à l'annulation d'augmentations d'impôts controversées après une escalade de protestations pacifiques contre des impôts élevés et la prise d'assaut du parlement.
- La réduction du budget 2024/2025 à 3,67 trillions de KES est considérée comme un compromis gouvernemental, alors que des appels à la démission du président Ruto ont été lancés.
Le président William Ruto a réduit le budget 2024/2025 du Kenya de 177 milliards de KES (1,3 milliard de dollars) en réponse aux nombreuses manifestations contre les hausses d'impôts proposées. Cette décision fait suite à de violentes manifestations qui ont entraîné la mort de 39 personnes et l'annulation des hausses d'impôts contestées.
Les troubles ont commencé par des protestations pacifiques contre des impôts élevés, mais ont dégénéré lorsque la police a tiré sur des foules qui prenaient d'assaut le parlement. De nombreux Kényans estiment que si le gouvernement insiste sur la nécessité de sacrifices de la part des citoyens, le coût de la gouvernance reste excessivement élevé.
En conséquence, le budget 2024/2025 a été réduit à 3,67 trillions de KES (28,7 milliards de dollars), une mesure considérée comme faisant partie d'une série de compromis par le gouvernement, alors que les appels à la démission du président Ruto se font de plus en plus pressants.
Points clés à retenir
Menées principalement par de jeunes Kényans, les manifestations ont reflété la colère générale à l'égard d'un projet de loi de finances annuel, que le président Ruto a finalement dû abandonner, avertissant d'un important déficit de financement. La dette publique du Kenya s'élève à environ 10 000 milliards de shillings (78 milliards de dollars), soit environ 70 % du PIB du pays. M. Ruto a reconnu que l'emprunt ferait passer le déficit budgétaire de 3,3 % à 4,6 %, mais il l'a justifié en disant qu'il était nécessaire pour financer les services essentiels. Ces services comprennent l'embauche d'enseignants du secondaire et d'internes en médecine, ainsi que la poursuite des programmes de stabilisation du lait et de fertilisation qui protègent les agriculteurs. Plusieurs mesures d'économie ont également été annoncées, notamment l'absorption de 47 organisations et entreprises publiques par d'autres départements. Les bureaux de la première dame et de l'épouse du vice-président cesseront également d'exister, et le nombre de conseillers du gouvernement sera réduit de moitié.






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