L'Égypte conclut un accord d'échange de devises avec les Émirats arabes unis pour atténuer les difficultés monétaires
La Banque centrale des Émirats arabes unis (CBUAE) et la Banque centrale d'Égypte (CBE) ont officiellement conclu un accord bilatéral d'échange de devises portant sur le dirham des Émirats arabes unis (AED) et la livre égyptienne (EGP).
Cet accord, signé par Khaled Mohamed Balama, gouverneur de la Banque centrale des Émirats arabes unis, et Hassan Abdalla, gouverneur de la Banque centrale d'Égypte, facilite l'échange de monnaies locales entre les deux banques centrales. Le montant nominal de cet accord d'échange de devises est fixé à 5 milliards d'AED et 42 milliards d'EGP.
Le gouverneur de la CBUAE a souligné l'importance de cet accord en déclarant : "L'accord bilatéral d'échange de devises entre les Émirats arabes unis et l'Égypte reflète les relations étroites entre les deux pays et permet de promouvoir la coopération et de développer nos marchés économiques et financiers respectifs. Conformément aux efforts déployés par les dirigeants des EAU et de l'Égypte pour collaborer plus largement dans de multiples domaines, la CBUAE souhaite approfondir sa coopération avec la CBE afin de réaliser des intérêts communs, d'avoir un impact positif sur les secteurs du commerce, de l'investissement et de la finance, et de renforcer la stabilité financière". Cet accord devrait favoriser la collaboration économique et financière entre les Émirats arabes unis et l'Égypte, au bénéfice des deux nations.
Points clés à retenir
Une ligne de swap de devises est un accord formel entre deux banques centrales. Cet accord leur permet d'échanger un flux monétaire libellé dans une devise contre un flux monétaire libellé dans une autre devise, selon des modalités prédéterminées. Ces lignes de swap permettent à une banque centrale d'accéder à des liquidités en devises étrangères auprès de la banque centrale qui émet la devise, généralement pour répondre aux besoins des banques commerciales nationales. L'Égypte a été confrontée à des défis liés à une pénurie de devises fortes. La livre égyptienne a connu une dépréciation significative, chutant d'environ la moitié par rapport au dollar américain depuis mars 2022, une période marquée par des vulnérabilités économiques accrues dues en partie à la crise ukrainienne. Pour faire face à ces difficultés financières, plusieurs États du Golfe, dont les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et le Qatar, ont pris des mesures telles que des dépôts à la banque centrale égyptienne et de nouveaux investissements substantiels dans le pays. Ces mesures visent à alléger les pressions financières de l'Égypte et à soutenir sa stabilité économique.
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